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L'autre jour, un passant
m'interpelle :"Bon sang, mais qu'est-ce qui se passe ?". N'écoutant
que mon courage (à deux mains), je lui réponds : "Mais j'en
sais rien, de quoi tu parles ?". C'était un bon début, je
lui rendait sa hardiesse à me surprendre par un tutoiement bien
placé dans la gencive. Nullement ébranlé, le bougre
s'explique : "Mais enfin, ton site ! Pas de nouvelles, pas de mise à
jour, on commence à y voir des toiles d'araignées et ça
sent même le moisi !". "Alors là !", répondé-je,
presque blessé, "T'exagères, mon p'tit pote, c'est du multimédia
mais y'a pas encore les odeurs !". PAN ! Dans les dents !
N'empêche qu'il a raison, l'animal, ça bouge pas beaucoup
là-dedans. Mais je m'explique : Hum
Ahem
Allez, j'y
vais
Alors voilà, outre le fait de bosser dans tous les coins,
de réflechir à une nouvelle formule pour le site, de travailler
d'autres projets que GDF, je suis devenu père. Pas moine, hein
! Pas homme d'église. Non, père : le type qui doit s'occuper
d'un marmot (voire de plusieurs), avec des couches et tout le tralala.
Je ne vous ferai pas la sortie "C'est super d'être papa !", parce
que je trouve ça idiot. Mais force est de constater que ça
bouffe les journées comme nulle autre inactivité, être
père. Ne serait-ce que le temps passé à admirer la
bouille de notre fils et, pour ma femme et moi, c'est déjà
la fin de la journée. Bref, c'est pas simple de filer le biberon
en appelant un client tout en essayant de s'enlever le bavoir de la couche
du lit de la page html du strip 3. Si vous voyez ce que je veux dire.
Certains enfoncent le clou en vous affirmant que "C'est génial,
les enfants!". Moi, je dis :"Aux chiottes les gniards !". C'est une perte
de temps, un gouffre financier, ça ne sert à rien, c'est
incompréhensible, c'est incompréhensif, égoïste,
puant, baveux, incontrôlable, ingérable, tyrannique. En un
mot, c'est une source inépuisable d'ennuis. Alors, vous pensez
si j'ai le temps de mettre à jour le site, d'aller voir StarWars,
épisode II ou Spiderman
ou L'âge de glace, de
discuter avec la voisine, d'écouter le dernier Eminem
(euh, si, là, j'l'ai écouté), ou même de regarder
Vivendi en
crypté sur Internet. C'est bien simple : je ne peux pas.
Alors me sachant perdu, j'ai décidé de vous écrire
ces quelques lignes, chers lecteurs, chers internautes de tous poils pour
vous dire que s'il arrive parfois que je vous manque, sachez que vous
me manquez tout le temps (un peu comme Annie
Girardot et le cinéma). Rien ne meurt jamais, clament les optimistes,
en tout cas, rien ne se perd (tout se transforme). Et si je m'éloigne
par moment, c'est pour mieux réapparaître et me frotter à
vos jambes comme un chat en mal de câlins (beurk, quel mielleux
ce Kogus !).
Bonnes vacances.
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