Non, ce serpent n'a rien de turc ! Il est même orginaire d'Améri
que du sud. D'où son prénom, qui n'est pas sans rappeler le nom du très fameux serpent à plume (Quetzlcoáti), dieu de la vie dans plusieurs civilisations de la Méso-Amérique. Quant à l'espèce des quetzals, oiseau jadis considéré comme dieu de l'air par les Asthèques et les Mayas, ses représentants sont désormais si peu nombreux, qu'il m'étonnerait franchement qu'ils aient pu se réincarner en cette espèce de lombric pleurnichar, ne serait-ce que par respect envers leur gloire passée. Bref, les comparaisons ne prennent pas, et tout ce qu'a Quetzal d'un volatile, c'est qu'à chaque album, il y laisse des plumes ! Il fait son entrée dans le tome 1 en se faisant écraser par la voiture présidentielle d'Enzo. Depuis ce moment, il ne guérira pas de sa blessure, puisqu'à chaque fois qu'il est en bonne voie, un imprudent vient à lui marcher dessus, réveillant la douleur et le rendant toujours plus craintif. Vous allez voir que si ça continue, il sera une espèce en voie de disparition à lui tout seul ! Ou p'têt' bien qu'y va diparaît' de "La Guerre du Fût", qui sait ? Noooon, c'est pas possible, on ne peut pas rester les bras croisé tandis qu'un malheureux serpent, qui n'a par ailleurs rien demandé à personne, se fait exterminer par des sauvages sans cœur et à qui on ne reproche rien ! C'est scandaleux ! Devrai-je me faire le porte-parole de tout un peuple sur le point d'être rayé de la carte par l'inconscience collective ! Devrai-je devenir le dernier rampar des opprimés face à la force destructrice des égoïsmes mal placés ? Mmh ? Allons-nous laisser commettre l'irréparable, tandis que dans nos assiettes s'amoncellent des mets rares et exquis (prononcez : rarzézexki, c'est du polonais, mais c'est intraduisible !), tandis que nos enfants vont à l'école le cœur léger, parce qu'ils savent qu'ils vont sécher les cours, les saligots (attendez que j'vous choppe !) ? Noooon (prononcez avec une voix tremblottante), Mesdames et Messieurs les jurés, aucun homme, aucune femme, aucun être humain, aucune vache, aucun poulet, aucun canard, aucun saumon, aucun lapin, ne saurait supporter d'être exposé à des radiations cent fois supérieures à la normale, supporter d'être nourri avec les dechets de son voisin de palier, mort peu avant lui, supporter d'ingurgiter des trucs qui sont restés quinze jours sur les docks en plein soleil avant qu'un gréviste ne se demande "si c'est pas mauvais pour les coups de soleils" (et je n'ai rien contre les grévistes). Alors, n'hésitez plus, envoyez vos dons à Kogus. SAUVEZ QUETZAL !