Qui c'est-y que ce Cwoco ? C'est le réalisateur. Enfin, un réalisateur, parce que le vrai réalisateur : c'est moi ! Ben oui, quand même, y'a des choses qu'il faut dire et je le dis. Alors du coup, vous vous demandez ce qu'un autre réalisateur vient faire dans tout ça. Ce n'est pas évident à expliquer, j'en conviens mais je vais essayer. En fait, La Guerre du Fût est une superproduction cinématographique dans laquelle jouent tous les acteurs que vous pouvez découvrir dans ces pages. Cwoco les dirige de main de maître (cf tome 1 page 25) et met parfois la main à la pâte en s'octroyant des petits rôles (cf tome 1 page 40). Pour ceux qui ne se sont pas endormis, il sagit d'une sorte de mise en abîme. Le genre de choses qui m'amusent beaucoup. Donc, Cwoco dirige La Guerre du Fût, tandis que moi je dirige La Guerre du Fût... Hum.. Ecoutez, je ne sais pas si on va y arriver... Je vous sens un peu ailleurs, là... Je reprends... Alors Cwoco, il sort tout droit de la FEMIS (Fédération Eminemment Moyenne et Institutionnelle de Stars), ce qui ne lui octroie aucun droit spécial et ne relève pas son niveau, mais en tout cas, ça fait bien sur un curriculum vitae. Quoiqu'il en soit, il y a appris à faire du cinéma et surtout à canaliser les forces destructrices des stars qu'il dirige. Parce qu'avant d'être un cinéaste, voyez-vous, il faut apprendre à gérer ses acteurs, savoir comment leur dire qu'ils sont les plus beaux, les plus talentueux, les plus chers ; mais aussi pouvoir leur faire comprendre que ce sont des nazes, des crétins, des loques. Ça ressemble à éditeur ou rédacteur en chef ou patron. Bref, Cwoco à son école de la FEMIS, il a d'abord appris les relations humaines, puis la gestion de budget, puis comment s'asseoir sur une chaise de réalisateur, et pour finir, après quelques années et s'il n'a pas été dégoûté avant, par apprendre comment on fait un film. À la remise des diplômes, ses parents était très fiers de lui, d'autant qu'il avait réussi là où son père avait échoué. C'était vraiment une grande consolation. Alors bien sûr, lorsque je suis venu lui proposer la mise en scène de La Guerre du Fût, ce fût une explosion de joie. Oh, bien sûr, il n'est pas payé, mais cela lui permet de continuer dans la voie qu'il a choisi tout en apprenant des trucs au passage, et puis, moi non plus je suis pas payé. En tout cas, cela m'aide beaucoup, parce que pour réussir à tenir des caractères comme Enzo ou Eléazar, c'est pas facile tous les jours, croyez-moi.